ARCHIVES Lunaires
ARCHIVES LUNAIRES
SIMON BOURGADE CAMILLE BERNON CHANGE ME PERMETTEZ-MOI DE MOURIR SANS PARLER… De préserver ce trouble de l’identité d’être, une femme qui bascule comme ce rôle d’un personnage emprunté vers cette apparence, cette épure de l’identité de genre. Si équivoque, " je voudrais n’être d’un corps, et d’un sexe sans cette charge trop lourde " Qui tenterait dans ce monde de vouloir effacer toutes traces inexistantes, flexibles et en perpétuel mouvement. Ce parcours théâtral, Thriller fantastique et irréversible, mise en scène par Simon Bourgade et Camille Bernon laisse percevoir une menace de chaos vers une liberté illimitée. Axel/le ce personnage qui tente d’exister, qui s’invente l’artefact affranchi d’une réalité se dessinant, se délestant de tracer sans ombre ni fausse transparence de soi. L'émergence de " Ce qui reste beau, c’est la peur " ce franchissement. Pris au piège du ressenti, elle y consent par l’illusion d’une détermination propre. C’est cette voie exilée qui se joue de tous les signes. Impur serait le modèle de nouveaux mutants. Comme mystère et altérité, confusion, égarement, fascination, ébranlement d’une révolte. La fureur d’y être exclu, d'y être expulsé, d'y vivre. De résister à la mutation, à l’amour. De laisser coïncider l’hybridation d’une bifurcation se signant d’être déviée aimée, affranchie désignée. L'IL/D’ELLE sera l’émergence de cette inversion qui se propulse vers une identité sexuée offerte sans pouvoir ni violence, ni intolérance. À cet égard, ces fumées opaques d’un silence, capturé derrière ces conversations filmées inscrivent une certaine façon d’être au monde, de désirer de solliciter l’ultime refuge d’une intimité, relégué, bafoué et tué. Pour une Respiration Éblouissante de Révérence. © Camille Rochwerg le 25 Novembre 2019. CHANGE ME Conception et mise en scène Camille Bernon et Simon Bourgade / avec Camille Bernon, Pauline Bolcatto, Pauline Briand, Baptiste Chabauty, Mathieu Metral / collaboration artistique Mathilde Hug / scénographie Benjamin Gabrié / conception dessin animé Marie Blandine Madec / réalisation dessin animé Angèle Chiodo / lumières Coralie Pacreau / son Vassili Bertrand / vidéo Raphaëlle Uriewicz
SIMON BOURGADE
INITIALE MAJUSCULE COMING SOON DARK SPRING BRUNO GESLIN CAUDE DEGLIAME
ÉCRIRE CETTE BÉANCE D’UN BLEU SI OBSCURE. D’UNE HISTOIRE... « SOMBRE PRINTEMPS » ISSUE d'une écriture de Unica Zurn. Et de ce dépôt considérable... Bruno Geslin empreinte ce geste arraché à ce destin dont le trajet trouve l'écho d’une séduction d'échapper... À l’insaisissable secret. C’est là que se nomme l’émerveillement de la parole, qui se rétracte, se protège, s’efface par la présence d’une blessure ouverte qui respire. Comme le grain du noir sur la pellicule de l’instant qui cherche l’attrait de ce souffle. Comme l’ancrage qui s’offre ... Jusqu'à trouver la rareté d’un recommencement et c’est sur ce dévoilement de l’ombre et de ces fragments de mots que s’inscrit l’abondance furtive d’une possible liberté. Comme elle avait rêvé d’être. Une vie rêvée à son insu. Sans détour d’aucun visage, mais si infini sur l’immensité de l’amour.
La voix de Claude Degliame signe l'intranquilité encore qui parle... Qui se perd... Saisissant, Soufflant le voyage déraciné. Les souches transportées, résistantes qui franchissent le seuil de sa vie avec une si grande violence d'évidence. Révélant dans les lueurs naufragées de la nuit, l’excellence bleutée des lumières laissant sombrer le voyage d'Unica Zurn sur les rivages d'étreintes de baisers incendiant les fils de lumière d'un inceste révélé. Ce qui reste parle encore d’elle sur des seuils sans désastres. Comme s’installer à l’orée d’une perte et d’une distance ou l’intime sonore et visuelle s’articule comme une traversée d’agression et de refuge. Comme effleurer une peau, le temps d’une vie et d’un être. Comme une parole se révèle être un éclairage singulier... Quels cris scintillent dévoilant la folie d'une mer renversée. Bruno Geslin laisse arrimer les effluves d’un accord, qui rythme le tracé d’un rebord. Soulignant ce texte avec l'écho si présent et les voix brisant tous les silences par la présence de Coming Soon. Ainsi le citait Barbara "C’EST PEUT ÊTRE SEULEMENT DE SAVOIR SOURIRE... ENTRER EN SCÈNE... JE NE SAIS PAS... "Où plus loin encore Écrire c’est ce qu’il nous reste quand on est chassé de la parole donnée Jean Genet. DARK SPRING - PARIS VILLETTE - CLAUDE DEGLIAME - UNICA ZURN - COMING SOON- Mise en scène BRUNO GESLIN. http://www.darkspring.fr/ © Camille Rochwerg NOVEMBRE 2012
CLAUDE DEGLIAME BRUNO GESLIN COMING SOON
ET POURQUOI MOI JE DOIS PARLER COMME TOI ! Mise en scène ALAIN FRANÇON avec ANOUK GRINBERG et NICOLAS REPAC
CE QUI RESTE ADMIRABLE CE SONT CES QUELQUES MOTS QUI SE SSERAIENT EFFACÉS - JEANNE MOREAU
Elle est arrivée vêtue de blanc glissant sur le plateau vide du Théâtre de L'ODÉON...Quelques minutes ont suffi pour oublier l’excellente interprétation de la SERVANTE ZERLINE aux Bouffes du Nord. ELLE..... Infaillible de sa voix qui ricoche comme une altérité si insaisissable. Elle entamera cette lecture des lettres traduites de l’hébreu par Emmanuel Moses et Katherine Werchowski, choisies, établies et annotées par Rivka Gitai. Dévoilant cette aporie du secret dévoilé et rompu du silence.... «Efratia Gitai est née à Haïfa en 1909 et elle est morte dans la même ville en 2003, à l’âge de 93 ans. Comme une destinée singulière... Qui traverse les lieux d’une écriture qui résiste, les lettres adressées à son père, à sa mère s’enracinent laissant s’articuler les résistances politiques les bonheurs, les pouvoirs, et les puissances comme une source limpide sans réserve d’une énergie à une autre. L’insistance, la grâce précise les débordements de Efratia Gitai. La force de l’amour, le féminin pluriel, le voyage incandescent se frayant un passage entre les paysages parcourus et la voix de Jeanne Moreau qui traverse l’inhabitable promesse d’un mouvement de VIE... LA VIE... Insistant sur les lieux d’une origine qui s’ancre si invisiblement par inadvertance comme la fragrance de l’étrangèreté et du glissement affecté des silences d'une lettre ouverte... CE QUI RESTE ADMIRABLE, c’est l’envol d’un futur comme l’écrin d’un flot de vie. Comme le flux et le murmure incessant qui s’échappe avec audace comme une promesse saluée sur un plateau noir par JEANNE MOREAU. © Camille Rochwerg 30 NOV 2010
POUR UN SOURIRE DE JEANNE MOREAI Avignon 2018 TOUT EST LÀ IMPERCEPTIBLE, COMME UNE VALSE DE VIE RETENUE. Entre les cigales, la loge éclairée pleins feux où s'inscrit la volte-face d'une icône céleste. Les bruits se multiplient parsemés de la voix de Jeanne Moreau sur les murs entre les cintres. Sous les hauts parleurs. À hautes voix, elle chante et s'arrête sur une conversation au fond d'un bar improbable, avec Duras. Elle dit que Gérard Philipe avait pris un risque incommensurable s'étant attablé dans une Cour d'honneur en friches. Elle y revient et s'éclipse sur le dernier envol de la Célestine toute une nuit jusqu'à l'aube dans la Cour d'honneur. Le vent frôle sa chevelure. Les cris restent indécents, le froid d'une aube passagère brûlait le corps, il était 5 heures du matin. C'était ainsi la révolte d'une fin de nuit fulgurante. Le tournoiement de la vie, sur la Servante Zerline aux Bouffes du Nord, est resté muet.... Et puis l'on quitte cet enfer vibrant d'elle et d'excellence. Par reconnaissances d'avoir partagé une intimité D'être, D'elle, et de sa fureur. Éperdue. Commissaire d'exposition Laure Adler. © Camille Rochwerg
JEANNE MOREAU JE SUIS VOUS VOUS QUI M'ÉCOUTEZ...
RAIMUND HOGHE LUCA GIACOMO SCHULTE
RAIMUND HOGHE LUCA GIACOMO SCHULTE CANZONE PER ORNELLA AU CLOÎTRE DES CÉLESTINS AVIGNON 2018
BOUDOIR STEVEN COHEN
SUR LE BRUIT D'UNE ÂME DÉLESTÉE D'ÊTRE FRAGILE Steven Cohen s’invite et se glisse sur la poussière d’une vie. Paillettes, robe éclairée, de lumière rose bleu et violette. S’incruste sur l'étagère le portrait d’Hitler sous les aiguilles d’un réveil. L'éclat d'une enfance et le scintillement effleurent et dévalent sur la brillance des regards. D’instinct se côtoie ce péril à l'écart, d'un homme presque seul sur le trajet d'un désir. Ce qui se dissimule derrière, l'on comprend que l'envahissement de l'ombre existe. De ce dépôt considérable sur le présent du monde. Il y a les miroirs réfléchissants injectés de cette couleur rouge sanguinaire presque effacée de ses lèvres... Ces instants d'amours, révoltés où rien ni l'arrogance du masque porté et caché ne désigne l'infranchissable dédoublement. Cet accueil céleste visite l'indicible puissance des reflets. Là où il se tient s'éclipse cet horizon si vaste. L’intensité d’un opéra fracassé sur cette amplitude d’une étoile qui brille de rester fragile. Porté divinement par ce respect de la scène ou se dépose ces quelques soirées errantes. La lumière noire retient la nuit. Soulevant les limbes et les larmes d'un ravissement et d’un clair-obscur. POUR UN ACTE MÊME sur le bruit du crime Steven Cohen frôle la discordance ou rien ne s'efface. Ou la mort resterait inconciliable avec l'étincellement irradié du soleil. © Camille Rochwerg Conception, scénographie et performance, Steven Cohen Costumes, Steven Cohen Clive Rundle Vidéo, Richard Muller Montage vidéo, Baptiste Evrard, Steven Cohen Lumières, Yvan Labasse © Photos, John Hogg
STEVEN COHEN PUBLIÉ SUR LE LIVRE L'ENSEMENCEMENT
RÊVE ET FOLIE OU JUSTE LE SILENCE Une voûte silencieuse. Une alerte anthracite un chemin de vertige juste éclairé avec juste les mots qui filtrent l’éventuelle rosé des soirs d'une tombée de la nuit qui opacifie si vite les sons, les superpositions insolites. Il traverse ce dénuement longuement lentement jusqu’à l’effacement de gestes. Jusqu’à la disparition d’un corps, d’un semblant de corps, d’un divertissement d’effluves enfermé. Et puis il disparaît, dispersant les oiseaux de l’essence même d’une envolée de vie. Cet effarement, cet égorgement imperceptible. Dissemblable d’une réapparition. Jusqu’à trouer le texte jusqu’à l’effacement de l'enfer transversal. Et retrouver le plein champ immanent d’une lumière fragile dissimulée pour laisser la trace d’un étouffement indiscipliné de mots indistincts. Forcément diffracté laissant naître l’épopée funeste d’un lever de voile sur l’épaisseur des lumières. D'une porosité élaguée d’un entre-là si impénétrable. Survivra-t-il à la lumière de son destin entre l’effroi du corps défait celui d’une mort différée de l’écriture de Georg Trakl. S’évader, décliner, se déposer sur cet affrontement avec la mort, au plus près, de l’intermittence juste un instant, et traverser l’impossible frontière, d’un souffle à peine perceptible, à peine invisible laissant fuir le signe d'une vie renversée, ressuscitée. Jusqu’au silence intenable élagué de lumière obscure embué d’un amour peut-être s’accélérant sur l’invisibilité. JUSTE UN SILENCE. © Camille Rochwerg LE 2 DÉCEMBRE 2018 MISE EN SCÈNE CLAUDE RÉGY. Rêve et Folie de Georg Trakl Avec YANN BOUDAUD
BRÛME D'AUTOMNE ÉCARTÉE DE TOUTE TRACE Plongés dans le noir presque au bord du vide, inhabité ou la dispersion du tissu urbain mouvementé effiloche TOUT REPÈRES… Ce qui inscrit cette parole, sur la scène sacrée, c’est le silence qui fixe l’équilibre… Laurent Cazanave étranger seul… Au milieu de l’ombre seulement éclairé par la surface des mots. Comme un cœur frappé par l’immense solitude flottante. Porte un regard qui perce… Cet instant d'un éclair argenté écarté de toute trace de cet effondrement du monde. Un silence vertical épris de cette innocence de l’âme. OU les noirs figés sur un instant bref se signent d'une perte ou le souffle saccadé insuffle seulement la vie. Il faut se laisser guider par la musique sonore, engloutie comme un autre lieu si fébrile. D'où surgit le sifflement d'un bleu noir désert en hiver. L'histoire ne tient qu'à un fil. Juste un Lieu de passage traversé d’une dédicace ADRESSÉE A PROPOS DE BRUME DE DIEU Mise en scène de Claude Régy. © Camille Rochwerg SEPT 2011 Extrait Les Oiseaux de Tarjei Vesaas_Traduction du norvégien, Régis Boyer_Assistant mise en scène, Alexandre Barry_Scénographie, Sallahdyn Khatir_Lumière, Rémi Godfroy_Avec Laurent Cazanave. Crédit photo : Brigitte Enguérand
HOLOCAUSTE D’UN REVERS EFFACÉ CLAUDE RÉGY CET HOMME MAJUSCULE SIGNE L’INTRANQUILITÉ DE SON PROCHAIN SPECTACLE PRÉSENTÉ AU THÉÂTRE DE LA COLLIN E HOLOCAUSTE Il se peut que l’ombre de sa marche, implante la lumière et les ondes dessinées DEVANT CE MUR DE L’EXTRÉMITÉ. Il se peutque sa distance resplendisse d’une solitude multiple. Il se peut qu’il retouche le silence à trouver... Les Contours de l’infini... Tentative fragile... Il se peut que son regard porte l’immensité, l’incertitude, la nécessité, de l’inachevé, de l’instinct de s’approcher de l’essence même de l’écorce et des arbres. L’érosion fragile du plateau noir aveugle tremble sous la folie des hommes. dissimule les friches abandonnés, lézardés qui souligne une voix royale vétuste, trouée. Il se peut que l’échancrure de son sourire, révèle cette halte de visiter un lieu presque issu de notre naissance... . « Des endroits où se taire sous la pluie artificielle... Qu’on nous laisse la place des larmes ». IL SE PEUT QUE L’EMOI DU CORPS IGNORE L’OPPRESSION. IL SE PEUT QUE CE MIROIR SANS TAIN DE L’INEXPRIMABLE UNIT ET RÉPARE une parcelle de l’amour,de l’immensitude d’une respiration cachée au bord d’un cri.. L’insimilitude d’une trace adressée aux vivants... Cette prière... Il se peut qu’il nous surprenne dans le noir, à cette distance du plateau, il avance pour effleurez de ses bras, ces forces éloignées. D’un Geste, DEBOUT, CAPTIF, Ouvert, Nu. Hors de cette attente, Il se peut que l’ombre de sa marche, implante la lumière et les ondes. © Camille Rochwerg Mise en scène Claude Régy Sans date