CINÉMA Coté court L'imperceptible
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FESTIVAL COTÉ COURT L'IMPERCEPTIBLE
FESTIVAL CÔTÉ COURT HOMMAGE à GODARD
L'EFFORT DES HOMMES UN FILM DE JEAN GABRIEL PÉRIOT L'INEXISTENCE - L'EXISTENCE L’effroi d’un si long voyage traverse la grâce et le dépassement du récit qui se prolonge sur cette mer houleuse si étale. C'est aussi le revers de l’ombre jusqu'à laisser disparaître, l’identité d’une effraction de liberté altérée. Ainsi la mort et l’éclat d’une voix interprétée par Denis Lavant secoue cet éclair réversible de la violence de s’instruire de la brume vers l’extase. Sur la rencontre et la ciselure d'élégance d'une baleine se glisse ce reflet des ténèbres. S'évapore le lien de l’homme à la nature asphyxiée d'être seule en scène. L'imbrication d'un acte désarçonné se projette sur l'écran entre l’immensité projetée défilant les siècles et la violence saccagée d'un homme affecté d'un sursaut peut-être. Invisible. La caméra souligne l'élan d’une vie, pour laisser disparaitre l'interstice de ce corps animal et céleste. Passage illustre du survol d'inscrire cette tentation de survivre à cette insolence sociale, cette inconséquence de la puissance. Ou de l'impuissance programmée. Des fuites de l'inexistence à l'existence des confusions si intimes politiques écrasent la portée d’un suicide en déshérence. Les paysages s'égarent, sur l'inconscience devenue territoires choisis qui portent la voix, les traces, de lieux, de l'incommensurable abandon . Et de l’importance d’y Vivre. Au travers de cette inflexion d’une voix occultée par l'itinérance et par le trouble des flots à la dérive, s’esquive l'écume des mots secrets. La vague silencieuse engloutie laisse a découvert l'éclair de cette fureur mortelle. Juste un instant. Ce texte gravé sur la pellicule porte cette absence référentielle (ciel) par effraction d'un silence ininterrompu. Où se sont incrustés dans la nuit d’une étoile ces fantômes dérivant à l'écart des rives et lieux naissants ainsi détruits par l'épure magnétique de « L’effort des hommes ». Effaçant l’entrave… D’une résistance d’infléchir la trace tout humaine disparue. Précisément. ©Camille Rochwerg L'EFFORT DES HOMMES UN FILM DE JEAN GABRIEL PÉRIOT Avec Simon Guelat et la voix de Denis Lavant
HÉROINES UN FILM DE ASTRÉ DESRIVES Autour de CLAUDE CAHUN ET MARCEL MOORE. CE VIRAGE INCANDESCENT Restitue une fiction filmée et lucide d'un glissement aveuglant sur le parcours de Claude Cahun et Marcel Moore réfugiées presque en exil sur l’île de Jersey en 1940. Sur l’écran, s’invite cette respiration d'un chant d'amour. Obstrué sur ce chemin de liberté/Provisoire/ D’aimer. Revenir sur l’espoir d’une identité sexuelle alertée. Franchir la pertinence photographique de l’image exacerbée. Excitées. Parées. Par ces corps dissidents. Ardentes. Amantes. L’histoire dérape, s’aventure frôlant la peur. D’entre les bruits. D’une cohabitation avec l’océan. D’atteindre et d’effacer les reflets gravés en miroir par les flots du nazisme. De percer les liens de leurs signatures. De perforer au travers de ces écrits et d’inventer ce personnage d’un « Soldat sans nom » qui inspire cet espoir de vie et de mort associé à ces silences vertigineux. L’on pourrait dire que la mer est une lésion qui s'engouffre pour traverser les images de leurs arts sulfurisés. En mémoire brisant cette fracture imperfectible. De se sauver vers un futur encore inexploré. Portée par cette distance considérable avec ce vide laissé de leurs passages. Cette violence si sourde déportée par l’intempérance d’un enfer. Laisse ce trajet subversif se déplier de cette adversité de face et de profil inversée. En marge, se dessine l‘écume, un jour de plein vent et de pluie. Leurs visages à découvert nous regardent… Finalement sans fin. ©Camille Rochwerg Le 11 Juin 2023 HÉROINES UN FILM DE ASTRÉ DESRIVES Avec Sophie Demeyer Jeanne Moynot Julia Föry Aurélien Deseez
HÉROINES UN FILM DE ASTRÉ DESRIVES Avec Sophie Demeyer Jeanne Moynot Julia Föry Aurélien Deseez
JUSTE ÉCLAIRÉ PAR SES CHAUSSURES. ON PEUT SENTIR LA RÉVERBÉRATION ET L'INTERSTICE D’UN AMOUR. Au travers de ces films. Ce qui s’écrit, c’est le trajet risqué de glisser vers ce pas qui illumine une origine. L’alerte d'un appel et la réversibilité de ce délicat écrin qui se dépose sur ces silences et ces rires. L’anxiété des mensonges, l’altération des confidences suspendues par des larmes asséchées. Ce qui persiste, c’est cette connivence, cette fulgurance du regard porté gravé de silence. Où les flous effacent leurs mémoires. Qui triomphe d'une vie marquée par ce temps de l'image éclairé si simplement. Ce sont ces visages d’un vertige qui laisse apparaître la révolte secrète inexprimée incarnée de leurs blessures. Leurs sentiments subsistent, l’ancrage du rêve a tatoué leurs âmes. Ce sont ces destins tués par L’un-communication d’être touchés. De confidences révélées qui se sont incrustées sur cette légèreté déliée oscillant entre l’aspérité du miroir et l’insolence de se perdre. De s’y perdre. ©Camille Rochwerg Le 9 juin 2023 PANORAMA Amours Sourdes CLARA PETAZZONI Le Père, le Fils et le Rav Kalmenson DAYAN DAVID OUALID Aïcha CORALIE LAVERGNE Les Sables de Fontainebleau MARC-ANTOINE VAUGEOIS
JE M’APPELLE HMMM... Fiction filmée par AGNÈS B PUBLIÉ SUR LE LIVRE L'ENSEMENCEMENT
CE QUI RESTE D’UN DÉTAIL C’EST ce silence de l’enfance Ces sourires et ces regards insistants. Qui s’égrènent sur la beauté de la lumière de l’instant et de l’instinct bouleversé. Ce lieu d’illusion et de reconnaissances. Cette immobilité et respect d'un état d'être. D’une quête à vif et inlassable de l’insaisissable vérité de l’existence. De rester atteints et touchés d'une possible présence délivrée de l’altérité d’un mythe essentiel entre deux éraflures itinérantes et quelques infinis gravés sur le sable. Magnifique. JE M’APPELLE HMMM... Fiction filmée par AGNÈS B. Vous signez ce chic d’une évidence pour Vous Madame. ©CR 7 Juin 2022 AGNÈS B
UN FILM DE PANG CHUAN HUANG CR JUIN 2018 Et en réponse Je vous remercie beaucoup pour cette phrase . Où le soleil transperce l’insolence lunaire
DEUX INITIALES MAJUSCULES
POUR UNE VOIX D’une blondeur enfantine, les yeux rieurs, une voix précédant l’instinct furtif d’une destinée. Elle échappe, s’agrège, intercepte l’envolée d’un rire, d’une splendeur anéantie. Elle précise l’éveil d’une résurrection, l’écueil d’une autodestruction. L’irréalité des drogues, l’insularité d’un amour. Et du désamours. Le champ d’expériences irrespectueux d’elle si secrètement perdue. La sonorité d’une voix. Incommensurable. D’approcher l’irrévérence. La ressemblance d’aucune empreinte. Ou d’intercepter l’insubmersible illusion d’être. Entre l’effroi du corps et l’intermittence d’une impossible frontière, s’exhale l’intenable espièglerie ressuscitée. Pour y rencontrer cette dignité d’un entre-soi. Perfectible. Seront telles sous la caresse d'un cri subtil et libéré, traverser l’écran d’un film D’elles/et de soi. Pour le film de Patrice Chéreau Intimity Il m'a murmuré cette phrase Ça c'est du passé. Il me manque . © Camille Rochwerg le 18 Mars 2018